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armes de poing

A.    Les motivations pour se lancer dans le rechargement
Il n’y pas que les tireurs compétiteurs qui emploient des munitions rechargées. Les 1000 cartouches par an que leur autorise leur détention est bien sûr insuffisante.
Il y a aussi les tireurs de loisir souvent de très bon niveau qui rechargent pour les mêmes raisons.
Les tireurs de niveau moyen, rechargent également, plus attirés par le côté mécanique de cette activité. Ce sont eux qui souvent rechargent pour les copains.

B.    Avantages et inconvénients.

Le plus
1)    Vous allez pouvoir fabriquer une munition parfaitement adapté à vous et votre arme.
2)    Dans le commerce, vous n’avez pratiquement pas de choix.
3)    Les munitions que vous fabriquerez seront meilleurs que des manufacturées car vous allez choisir des ogives correspondant exactement à votre canon et mettre des charges de poudre adaptées.
4)    Vous allez pouvoir tirez plus des 1000 cartouches que vous avez en dotation : par arme et par an.
5)    Vous allez faire des économies substantielles.
6)    Vous pourrez fabriquez des cartouches qui ne sont plus commercialisées afin de faire « causer» des armes anciennes.
7)    On éprouve en effet une certaine satisfaction à titrer avec SES propres cartouches.

Le moins
1)    Vous allez pratiquer une activité qui n’est pas sans danger. Il va donc falloir respecter toutes les règles de sécurité, et éviter de chercher de nouvelles recettes miracles. Laissez cela aux professionnels.
2)    Il va vous falloir de la place pour fixer la presse à demeure sur un établi très rigide. Le faire sur un coin de table de la cuisine : n’y pensez même pas.
3)    Il va vous falloir consacrer beaucoup de temps.
4)    Une fois les tests terminés et tous les outils réglés, le travail est un peu fastidieux.

C.    Conseils aux débutants
1)    Ne commencer cette activité que lorsque vous aurez assimilé la totalité de la technique.
2)    Si vous avez la moindre hésitation : renseignez-vous auprès de personnes  compétentes.
Il ne faut pas que vous ayez à improviser. L’idéal est de demander à un tireur expérimenté, qui recharge depuis longtemps, de vous faire une démonstration. Ne prenez l’avis que de personnes en qui vous avez une totale confiance. Il y a parfois dans les stands des « Monsieur je sais tout » souvent apprentis sorciers qui vous proposent des recettes à faire se retourner dans sa tombe notre regretté René Malfatti.
3)    D’ailleurs puisse que je le cite, il faut absolument vous procurer son manuel, je crois que le dernier est le N°6. J’ai pour ma part le N°3 qui m’a permis de mettre sans problèmes le pied à l’étrier.
Il a établi une liste de conseils élémentaires que je reprends à mon compte :
a)    Le rechargement requiert une grande prudence en tout temps.
b)    Ne soyez jamais distrait lorsque vous rechargez (éviter de parler et même d’écouter de la musique).
c)    Ne rechargez jamais en hâte, un moment d’inattention peut avoir de graves conséquences.
d)    Employez un équipement et des éléments recommandés et éprouvés.
e)    Conservez la poudre dans le noir dans un endroit sec frais si possible dans le noir.
f)    N’utilisez jamais une poudre non identifiée.
g)    Gardez la poudre loin d’une source de chaleur et hors de portée des enfants.
h)    Ne mélangez pas de poudres différentes.
(Cela parait évident, mais on m’a déjà proposé de le faire).
i)    Ne mettez pas plus de poudre dans un récipient ouvert que ce dont vous avez besoin.
j)    Soyez très prudent avec les charges maximum.
(et même si vous pouviez vous abstenir !!!)
k)    Lorsque vous essayez une nouvelle recette de chargement, partez toujours en réduisant la charge recommandée de 10 %. (Faites des essais sur 5 cartouches maximum, cela vous évitera l’emploi du marteau à inertie).
l)    Examinez soigneusement chaque douille avant de recharger.
m)    Essayez de mettre au point une technique gestuelle et une routine personnelle qui vous mettrons à l’abri de fausses manœuvres.
n)    Eviter d’inventer ou d’essayer des rechargements exotiques, laissez cela aux professionnels.

D.    Utilisation et gestion des étuis
•    Pour chaque calibre, procurerez-vous si possible une seule marque d’étuis de grande marque. Celles les moins rependues sont certes moins chères, mais vous ne les rechargerez que cinq ou six fois. Pour le 32 S&W, j’ai des étuis Lapua qui ont été chargés plus de 30 fois et je ne décèle pas de faiblesses, sauf peut-être au niveau de l’amorçage : L’enfoncement est de plus en plus facile, preuve que le puis d’amorçage commence à être usé.
•    Ce qui va suivre s’adresse en surtout aux pistoliers qui après le tir vont à la pèche aux douilles et risquent de les mélanger avec leurs collègues.
(Faites comme moi : installez un filet de pêche sur trépieds et moquez-vous des quolibets).
Si vous avez perdu des étuis, faites en votre deuil, je sais qu’il est ennuyeux d’avoir une boite incomplète, et vous allez être tenté de la compléter avec des étuis étrangers qui forcément n’auront pas les mêmes caractéristiques que les vôtres. Non seulement il ne faut pas mélanger les marques dans une boite, mais il faut aussi que les étuis ai été rechargé le même nombre de fois.
Vous mettrez ainsi toutes les chances de votre côté pour avoir un lot de cartouches excellent, vos étuis ayant les mêmes caractéristiques physiques et géométriques.
•    Si comme moi, vous rechargé plusieurs calibres (7.65, 9 para, 32 S&W, 38, 44, 45) vous devez avoir des milliers d’étuis qu’il va bien falloir gérer. Je vous conseille vivement  de faire une petite base de données sur ordinateur pour vos boites de cartouches.
Vous pouvez utiliser un tableur comme Excel et utiliser une feuille par calibre. 
Par ex. pour les colonnes pour du 9 para :
a)    N° boite : 9-01 (calibre et N°)
b)    Etuis
Nb : 48
Nb chargés : 25
Nb recharges : 2 (fois) 
Sertissage : Conique (Sans ou Rond) 
Castrimé : 19.1 mm (ou Non)
c)    Amorces : CCI
d)    Poudre
Poids : 4.6 grains
Marque : N340
Pesée : Non
e)    Ogives
Forme : Ogivale
Type : Blindée
Marque : H&N
Poids : 115 grains
f)    Destination : Compétition (Entrainement, Loisir, Essai)
g)    Date : 2014-07 (Utilisez ce format pour faciliter le tri croissant ou décroissant)
h)    Observations : OK pour P210

Avantages de ce tableau, à condition de le mettre à jour aussi bien après chaque tir qu’après chaque rechargement :
a)    Si vous choisissez aussi bien pour tirer que pour recharger les étuis ayant été tirés le moins de fois, vous finirez par n’avoir que des étuis, ayant tirés le même nombre de fois. Cela vous permettra de faire des lots plus importants, avec ainsi la possibilité de remplir les boites incomplètes.
b)    Avec des formules très simples sur les bases de données, vous pouvez avoir un inventaire constant de toutes vos munitions.
c)    Vous pouvez mettre un nombre de renseignements plus important que sur la boite de munition.
d)    Vous pourrez enregistrer des observations sur vos rechargements.
e)    Retrouver instantanément les cartouches qui sont destinées à la compétition ou à l’entrainement, ou même de finir les boites  entamées.

A.    Choix d’une marque.
Heureusement les fabricants ont tous adoptés les normes américaines. Vous allez donc pouvoir utiliser les outils d’une marque pour les installer sur une presse d’une autre marque. Toutefois ne choisissez que des marques connues, certes plus chères, mais vous n’aurez pas de mauvaises surprises.
 
B.    Choix de la presse
Mise à part les presses à main réservées à ceux qui veulent faire en même temps de la musculation, il existe trois types de presse.
1)    Mono station : 
Ne réalise qu’une seule opération à la fois : idéale pour débuter ou pour être sûr de faire un excellent travail : l’outil étant toujours parfaitement aligné avec le mandrin de la presse.
2)    Semi-automatique :
Une cartouche sort terminée après chaque mouvement du levier. Certaines opérations restant manuelles, comme la mise en place de l’étui et de l’ogive.
La mise au point est un peu plus délicate, mais que de temps gagné.
Par contre, si vous recharger plusieurs calibres, ne rechargez pas moins de 250 ou 500 cartouches à la fois (Ce qui correspond au conditionnement des ogives), même si cela doit vous prendre plusieurs jours, car vous allez vite vous lasser des réglages.
3)    Automatique : Plutôt réservé aux professionnels ou à un groupement de tireurs.
Tout dépend du nombre de cartouches que vous tirez par an.
Si c’est moins de 500, une presse mono  station sera largement suffisante.
Sinon prenez une presse semi-automatique.
Pour information : Avec une presse simple, il faut 50 minutes à 70 minutes pour réaliser le rechargement de 100 cartouches de 38 SP. Avec une presse semi-automatique, il faut 15 à 20 minutes.

Outillage et composants obligatoires :
1)    Un jeu d’outils par type de cartouche : 
A trois ou quatre outils pour les douilles droites.
•    1° outils : L’outil de recalibrage intégral et aiguille de désamorçage.
•    2° outils : L’expandeur comprend un évaseur de collet.
•    3° outils : La matrice de mise en place du projectile et de sertissage rond.
•    4° outils : Si le sertissage rond n’est pas utilisé : Factory crimp ou (Sertissage d'usine). Contrairement au sertissage rond du 3° outil, le sertissage se fait perpendiculairement à l’étui (conique). Cela permet de pouvoir sertir un projectile sans gorge de sertissage, surtout de moins endommager le collet.

A deux outils pour les douilles à collet rétreint (bouteilles).Non traité dans cet article.
Pour les douilles droites ne prenez que des outils dont le recalibreur est équipé d’une bague en tungstène. Vous n’aurez ainsi pas besoin de lubrifier les étuis avant de les reformer et ensuite à les nettoyer.
2)    Une griffe de maintien de l’étui (shell holder) par type de cartouche.
3)     Une balance (mécanique ou digitale).
Absolument indispensable pour le dosage de la poudre.
Dans les tables ce n’est pas un volume qui est indiqué, mais un poids car à volume égale, les poudres ont un poids différents. Elles sont graduées en grains ou en grammes.
On a beau être français, pratiquement tous les tireurs utilisent les unités américaines.
Les balances viennent pratiquement toutes des USA et ne sont pas aux normes françaises. Elles doivent donc être vendues avec des lamelles de poids métriques, ce qui vous permettra de faire une double pesée, au moins pour la première charge.
4)    Etuis, amorces  poudre et projectiles.

C.    Outillage fortement recommandé :
1)    Une doseuse de poudre volumétrique.
Très important : ne jamais l’utiliser pour la poudre noire car les grains sont beaucoup trop fins et s’insèrent entre le boisseau et la carcasse.
A proscrire également, même si elles sont de meilleur marché les doseuses à chambre volumétrique non réglable, car le choix est extrêmement restreint si vous voulez changer de poudre ou de quantité.
La précision d’une doseuse volumétrique est assez aléatoire, une meilleure régularité est obtenue avec des poudres à grains fin et sphérique.
Si vous êtes très exigeant : pour vos cartouches de match : servez-vous de la doseuse pour une charge approchée, puis faite le complément avec l’égreneur de poudre.
A noter, si vous choisissez comme moi la doseuse UNIFLOW de RCBS, il faut savoir qu’elle peut être livrée avec 2 types de cylindre. Small (faible charge pour pistolet): 12.4mm pour le diamètre du boisseau ou large (forte charge pour carabine) : 17.4mm. Le cylindre large n’est pas du tout adapté pour les faibles charges la hauteur du boisseau étant trop faible, la poudre se coince entre le boisseau et la carcasse.
2)    Un système d’amorçage automatique ou manuel.
En général livré avec la presse pour les deux dimensions (small et large). Choisissez la solution automatique car l’amorceur manuel est particulièrement fastidieux à utiliser.
3)    Un tour à étuis pour raccourcir les douilles (case trimmer).

Après un certain nombre de rechargements, la longueur des étuis augmente de manière significative. Il est donc conseillé de les ramener à leurs longueurs initiales. Certes pas à chaque fois, mais tous les cinq rechargements cela me paraît suffisant.
C’est d’autant plus important pour les étuis de pistolet dont la longueur correspond à l’espace de feuillure (La douille n’ayant pas de bourrelet, c’est l’extrémité de l’étui qui positionne la cartouche dans la chambre). Si l’étui est trop long il peut y avoir de grave problème de sécurité.
Egalement, si vous sertissez les étuis et qu’ils n’ont pas la même longueur, les pressions seront différentes, et donc la précision médiocre.
4)    Une fraise de collet pour à ébavurer les étuis.
Complément indispensable au case trimer, il permet d’ébarber les lèvres du collet, aussi bien à l’intérieur qu’à l’extérieur.
5)    Un pied à coulisse.

D.    Outillage conseillé :
1)    Un marteau à inertie (pour retirer le projectile de l’étui sur une cartouche finie).
2)    Un appareil pour nettoyer les étuis (ultrasons ou pot vibrant).
3)    Un nettoyeur pour logement d’amorce.
Personnellement je ne m’en sers pas car travaillant avec une presse à quatre stations, cela m’ennuierais de faire un passage rien que pour le désamorçage. Il paraitrait que les résidus risquent d’altérer la composition d’amorçage. Cela reste à démontrer : Je recharge depuis une trentaine d’année sans avoir eu le moindre problème.
4)    Une planche de rechargement avec alvéoles pour placer les étuis.
Indispensable si vous avez une presse à une station. Elle permet d’éviter les erreurs de manipulation après avoir rempli les étuis de poudre. Mettez les douilles vides collet en bas et évidemment les douilles charger de poudre collet en haut. Ne vous servez jamais de la planche pour mettre la poudre dans les étuis sous la doseuse : c’est la double charge assurée.
5)    Un trieur d’amorce.
Pour les mettre toutes dans le même sens, avant de les introduire dans le tube d’amorçage.
6)    Un égreneur de poudre.
Complément indispensable de la balance si vous voulez peser toutes les charges. Il est possible de faire tomber la poudre grain par grain.

Réglages des outils dans l’ordre des opérations
Sur une presse mono-station pour étuis droits. 

1.    Réglage du premier outil
Recalibrage externe et désamorçage.
Pour information, il y a deux façons de recalibrer les étuis.
•    Recalibrage partiel
Utilisé pour les étuis à collet rétreint  (bouteilles) pour ne recalibrer que le collet. (Hors sujet pour l’instant)
On applique cette méthode principalement pour augmenter la durée de vie des étuis. La précision du tir est sans doute aussi améliorée car l’étui épousant parfaitement la chambre, il n’y a aucun problème de concentricité. Par contre la cartouche devra toujours être utilisée dans la même arme et uniquement dans une carabine à verrou (type Mauser).
•    Recalibrage intégral.
Dans tous les autre cas, le recalibrage est fait sur la longueur totale de l’étui (qui nous intéresse  aujourd’hui).
Positions de la matrice sur la presse :
•    Placer le shell holder (Porte douille) sur le bélier.
•    Placer le bélier en partie haute (fin de travail)
•    Vissez la matrice jusqu’à venir au contact du shell holder.
Pour un recalibrage partiel : 
•    Remonter la matrice entre 1 et 1.5 mm (distance entre le shell holder et la base de la matrice). L’étui étant légèrement conique : seul le collet sera recalibré.
Pour un recalibrage total : 
•    Vissez la matrice jusqu’à venir au contact du shell holder.
•    Remonter la matrice d’1/8 de tour seulement pour qu’elle ne soit plus en contact du shell holder.
Certains le descendent un peu plus bas, mais le shell holder vient alors cogner sur la matrice, ce qui ne me parait pas très bon, surtout pour les presses semi-automatiques.
•    Serrer légèrement le contre écrous sur la presse afin de conserver le réglage.
•    Puis serrer fermement la vis du contre écrous.
De cette façon, vous pourrez  retrouver facilement votre réglage. Ne manipulez désormais l’outil qu’avec le contre écrous, sinon vous allez tout dérégler.
Réglage de l’aiguille de désamorçage
La matrice étant déjà installée :
•    Placer un étui tiré sur le Shell holder ayant encore son amorce.
•    Par précaution  dévisser presque complètement l’aiguille de désamorçage pour d’être sûr qu’elle ne soit pas au contact de l’étui en fin de travail  (il serait dommage de casser l’aiguille à la première manipulation.
•    Placez le bélier en position haute. (Le recalibrage est donc réalisé)
•    Vissez l’aiguille de désamorçage à la main jusqu'à venir au contact de l’amorce. 
•    Redescendez légèrement le bélier, puis vissez  légèrement l’aiguille de désamorçage.
•    Si l’amorce n’est pas retirée, refaite l’opération précédente jusqu’au désamorçage.
•    Visser le contre écrou.
2.    Amorçage
Cet outil n’est pas fourni avec les 3 autres, mais vendu avec la presse. Il est situé sur le bélier et traverse le Shell holder.
Cette opération ne comporte pas de difficultés.
Certains préconisent de faire cette opération après le 2° outil car l’air comprimé dans un vieil étui pourrait chasser l’amorce. Cela me parait peu vraisemblable et je n’en ai jamais tenu compte.
 Attention certaine presse comporte un réglage de butée d’enfoncement (LYNX). Il ne faut surtout pas utiliser ce gadget car il est absolument indispensable que l’amorce soit enfoncée à fond, sinon c’est le percuteur de votre arme qui se chargera de le faire, avec une mauvaise percussion assurée. Prenez soin toute fois d’exercer une pression à chaque fois identique et modérer.
Contrairement aux autres outils, l’amorce est enfoncée lorsque le bélier est en partie basse, donc levier en haut.
Je conseille vivement de vérifier que l’amorce soit bien placée sur le tube d’amorçage avant de finir le mouvement. Il arrive qu’elle se mette de travers, qu’elle ne soit pas descendue du tube d’alimentation, ou même quelle se soit mise à l’envers. Il est facile de remédier au problème à ce stade, au lieu de s’en apercevoir une fois la cartouche terminée. 

3.    Réglage du deuxième outil : L’expandeur
Il comprend un évaseur de collet qui de faire un léger évasement à l’extrémité du collet pour faciliter le positionnement du projectile avant son enfoncement avant son enfoncement.
Position de la matrice sur la presse 
•    Dévissez l’évaseur presque entièrement afin d’éviter de ruiner votre premier étui.
•    Remonter le bélier sans étuis en position haute.
•    Vissez la matrice jusqu’à venir en contact du Shell holder.
•    Dévissez d’un quart de tour pour laisser un léger jeu.
Position l’évaseur à l’intérieur de la matrice.
Vous devez d’abord vérifier si le diamètre de la tige avant le cône de l’évaseur n’est pas supérieur au diamètre interne de votre étui. Normalement il ne doit pas l’être, mais il arrive que si.  
•    Placez le bélier en position haute cette fois avec un étui amorcé.
•    Vissez le calibreur à la main pour venir au contact de l’étui.
•    Cas 1
Si la tige avant le cône de l’évaseur est inférieure au diamètre de l’étui, c’est l’évaseur qui est au contact de l’étui. Dans ce cas :
•    Descendez le bélier.
•    Vissez très légèrement le calibreur.
•    Replacez le bélier en position haute et vérifiez l’évasement. Procédez par petites touches successives pour faire un évasement le moins prononcé possible, jusqu’à pouvoir poser une ogive pour qu’elle soit le plus vertical possible avant d’être enfoncée.
•    Cas 2
•    Si la tige avant le cône de l’évaseur est supérieure au diamètre de l’étui, Il faut procéder de même, mais bien sûr, l’opération sera plus longue puisqu’il y a en plus la longueur de la première tige à passer.
•    Visser le contre écrou.

4.    Réglage de la balance à fléau.
•    Placer la balance sur une surface parfaitement horizontale, si possible 30 cm plus haut que l’établi pour bien voir les graduations.
•    Placez les deux contrepoids sur le cran zéro.
•    Placez la coupelle (bien propre) à son emplacement.
•    L’aide du pied de réglage, alignez parfaitement le repère fixe de la balance sur le repère du fléau.
•    Appuyez plusieurs fois légèrement sur le fléau pour affiner le réglage.
•    Placez les contrepoids, à votre convenance.
•    Contrôlez avec des lamelles de poids métrique (Poids et mesures) si vous  avez bien placé les contrepoids, les repères de fléau devant êtres alignés. Si les repères ne s’alignent pas, c’est votre balance qui n’est pas précise. Faites donc plutôt confiance aux lamelles et déplacez le contrepoids de droite pour aligner les repères.

5.    Réglage de la doseuse.
•    Il faut la positionner de manière à placer le verseur le plus bas pour être le plus près possible de l’étui (bélier en haut). La plupart des doseuses possèdent un manchon flottant dont l’entonnoir se pose et ce centre sur l’étui.
•    Serrer le contre écrou.
•    Vissez presqu’à fond la vis micrométrique. Il faut mieux augmenter  le réglage de charge que le diminuer afin d’éviter de comprimer la poudre dans le boisseau.
•    Remplissez la doseuse de poudre.
•    Placer la coupelle de la balance sous la doseuse et faite descendre une charge de poudre.
•    Placez la coupelle sur la balance et contrôler si les repères du fléau s’aligne.
•    Procédez par touches successives en dévissant la vis micrométrique, jusqu’à ce que les repères soit alignées.
Prenez soins lorsque vous avez à réduire le volume de poudre, de le faire lorsque le boisseau est en position de versement. Cela évitera de comprimer la poudre. (Surtout pour les faibles charges).
Un bon conseil pour éviter les doubles charges : mettre tout de suite un projectile sur l’étui.


6.    Enfoncement du projectile et sertissage.
La matrice est constituée d’un tube avec deux diamètres internes différents réunis par un cône. Le plus grand diamètre ne sert qu’à guider l’étui, donc avec un léger jeu. C’est le cône qui réalisera un sertissage dit rond car le collet est déformé verticalement.
Le poussoir de balle est une tige dont le bout épouse la forme du projectile. Il en ai souvent livré deux avec l’outil (plat et ogivale).
(1)    
•    Réglage de la matrice : 
Contrairement aux matrices précédentes, le réglage se fait non pas par rapport au shell holder, mais suivant la hauteur de l’étui et l’éventuel sertissage. Il va donc falloir procéder en deux étapes.
•    Réglage provisoire : Dévissez presque complètement le poussoir de balle.
•    Placez un étui vide sur le shell holder, bélier en position haute.
•    Vissez l’outil à la main jusqu’à venir en contact de l’étui.
•    Dévissez d’un quart de tour et serrez légèrement le contre écrou.
•    Réglage provisoire du poussoir de balle.
Le réglage définitif se fera après le sertissage éventuel du collet.
•    Placer un étui amorcé, poudré avec son projectile légèrement enfoncée dans l’évasement.
•    Placer le bélier en position haute.
•    Vissez le poussoir de balle jusqu’à venir au contact du projectile.
•    Par petites touches successives, baissez légèrement le bélier et visser légèrement le poussoir  jusqu’à obtenir l’enfoncement désiré.
•    Réglage définitif de l’outil principal pour le sertissage éventuel.
Malheureusement, pour faire le réglage du sertissage, il va falloir dérégler ce que l’on vient de faire. En effet les deux pièces étant solidaires, si l’on descend le corps principal de l’outil pour sertir, le poussoir suit le mouvement et l’enfoncement va être modifié.
A ce stade, il y a trois possibilités. 
1)    Vous ne voulez pas sertir (dans la majorité des cas).Mais il va tout de même effacer l’évasement.
•    Le bélier en haut : Desserrer le contre écrou.
•    Dévissez le poussoir de balle.
•    Vissez la matrice jusqu’à venir en contact du collet.
•    Par petites touches successives, baissez légèrement le bélier et visser légèrement la matrice  jusqu’à supprimé l’évasement.
•    Serrer définitivement le contre écrou.
2)    Vous voulez faire un sertissage rond.
Même chose que pour le premier cas, mais les petites touches successives serviront à régler le sertissage.
3)    Vous faites un sertissage conique.
•    Serrer définitivement le contre écrou et passer à l’étape suivante.
 

4.4    Réglage définitif du poussoir de balle
•    Placer une cartouche charger et sertie en position haute
•    Redescendez le poussoir de balle jusqu’à butter sans trop forcer sur la balle.
•    Serrez le contre écrous du poussoir de balle.

Remarque : 
Si vous tirez au revolver le sertissage n’apporte pas une meilleure précision. Aussi contentez-vous d’annuler l’évasement qui à servi pour l’introduction de l’ogive.
Par contre, pour le pistolet, un très léger sertissage est nécessaire afin d’assurer un meilleur chambrage de la balle et d’éviter une modification de l’enfoncement, vu la relative violence de l’introduction. Mais dans ce cas, il est absolument impératif d’avoir des étuis de longueur parfaitement identique. En effet vous comprenez bien qu’un étui plus long aura un sertissage plus important et bonjour le groupement. Alors a vos « case trimer ».
Il arrive également d’être obligé de sertir lorsque l’ogive est d’un diamètre inférieure à celui de l’intérieur de l’étui, cela afin d’éviter que l’ogive se déplace.

E.    Moulage des projectiles